Tout(e) jeune diplômé(e) rêve d'être engagé(e) pour travailler à… sa propre réalisation, son propre accomplissement, à des objectifs qui lui font sens. Bref, tout(e) nouvel(le) employé(e) rêvent d'être engagé(e) pour accomplir ses propres rêves.
Il y a là une contradiction, un contrat impossible. Car si Elon Musk vous engage, c’est au final pour envoyer SA Tesla dans l’espace avec SA fusée.
Steve Jobs le résume parfaitement dans cette citation :
Si vous ne travaillez pas à vos rêves, quelqu'un vous embauchera pour travailler pour les siens.
En fonction de l’habileté du leader à fédérer autour de sa vision, il faut plus ou moins de temps pour que cette contradiction ne devienne perceptible et dérangeante.
L’employé peut s’en satisfaire, et se re-mobiliser pour cette vision dont il n’est pas l’initiateur mais le contributeur. Quand il le fait autour de nouveaux défis bénéfiques à l’entreprise, c’est vu comme une preuve de maturité professionnelle. Quand, au contraire, l’employé se convainc de rester pour un meilleur salaire, une stabilité, des horaires, … il sera perçu au mieux comme un mercenaire, au pire comme un pantouflard.
Au fond, la seule façon de travailler pour ses propres rêves est soit de travailler pour soi, soit de faire siens les rêves de quelqu'un d'autre.
Aucune des deux solutions n'est simple. Mais espérer travailler dans une entreprise pour travailler uniquement à ses propres rêves est source de déception et de déconvenues. Pour l'employé comme pour l’employeur.
Ecrit par Frédéric Falisse
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